Entretien avec le CEO et le Président

En 2021, la volonté était de travailler à des partenariats solides

En 2021, nous n’étions pas encore revenus à une situation normale. La pandémie de coronavirus a encore généré quelques vagues supplémentaires et l’été a été marqué par des inondations historiques. Eric Dewaet, CEO, et Bruno Vermoesen, Président, reviennent sur une année émaillée de revers et évoquent les projets d’avenir.

Eric Dewaet: « Je suis très satisfait de nos réalisations de l’année dernière. Bien que la crise sanitaire ait continué à causer des complications, nous avons à nouveau atteint des records de collecte et les taux de recyclage se sont rétablis après la baisse liée aux confinements. Que nos collaborateurs comme notre réseau élargi de partenaires en soient remerciés. Nous avons par exemple également constaté une augmentation des rapports via la plateforme BeWeee pour les organisations non membres. Il y a aussi eu quelques campagnes de communication réussies et nous nous sommes préparés à des changements majeurs. »

Bruno Vermoesen: « L’un des grands changements est la nouvelle structure organisationnelle. Aujourd’hui, Recupel est constitué d’un ensemble de huit ASBL : Recupel en tant qu’organisation de mise en œuvre et sept sous-secteurs. Cette structure complexe sera réduite à une seule ASBL en 2023, dont les divisions refléteront les différentes catégories de produits plutôt que les secteurs. C’est un processus compliqué sur lequel nous avons travaillé dur en 2021. L’un des principaux avantages est que, dans la nouvelle structure, nous pouvons également donner la parole à des personnes qui ne sont pas représentées au conseil d’administration. De cette façon, nous entendons d’autres voix et des idées nouvelles et nous pouvons mieux adapter nos activités. »

E. Dewaet: « Tout au long de 2021, la volonté a été de travailler à des partenariats solides. Nous avons notamment conclu une nouvelle convention d’obligation de reprise avec l’OVAM pour les huit prochaines années. Ce document s’appuie sur l’accord précédent et prévoit de nouveaux engagements. L’OVAM, par exemple, fournira un suiveur de flux pour vérifier où les appareils électro vont lorsqu’ils sortent du cycle. D’après la convention, 1 500 tonnes supplémentaires devraient être collectées. Nous nous engageons à collecter 3 000 tonnes supplémentaires par an, en moyenne, au cours des huit prochaines années. Cette ambition est en phase avec la croissance du marché et donc, nécessaire. »

©ID/Photoagency Dieter Telemans

Eric Dewaet: « Nos belles campagnes publicitaires ont davantage presente Recupel comme une marque ayant sa propre identite. Evoquons notamment l’electro declasse entrepose dans le stade du Club de Bruges. »

L’un des grands sujets de l’année dernière était l’introduction d’une nouvelle liste d’appareils. Qu’est-ce que cela implique ?

E. Dewaet: « À partir de cette année, les producteurs et importateurs d’appareils électr(on)iques devront faire leur déclaration selon une nouvelle classification : nous passerons de dix catégories à six, conformément à la directive européenne relative aux déchets d’équipements électriques et électroniques. Nous avons préparé l’introduction de cette nouvelle liste d’appareils en interne en 2020. L’année dernière, nous avons communiqué ce changement et les conséquences qui en découleront aux membres. Nous avons également déployé un service d’assistance et des outils supplémentaires pour un encadrement adéquat. »

B. Vermoesen: « Parmi ces outils, citons notre nouveau système de gestion des clients, mis en service en 2021. Notre organisation joue essentiellement un rôle de coordination. Notre tâche consiste à renforcer les liens avec nos partenaires et à élaborer des solutions conjointes avec le secteur du recyclage, les différentes instances publiques et les producteurs, entre autres. Par conséquent, une communication active, claire, flexible et régulière est capitale, tant avec nos membres qu’avec nos autres parties prenantes. »

Bruno Vermoesen: « Notre nouvelle structure organisationnelle nous permet de donner la parole a des interlocuteurs n’appartenant pas au conseil d’administration. »

©ID/Photoagency Dieter Telemans

Recupel a également lancé des campagnes remarquables à l’intention du grand public au cours de l’année écoulée.

E. Dewaet: « En 2020, nous avons décidé de présenter davantage Recupel comme une marque ayant sa propre identité. L’année dernière, nous avons donc lancé concrètement cette initiative avec quelques belles campagnes. Ainsi, nous avons rempli le stade du Club de Bruges de vieil électro, et avec BEBAT, nous avons lancé une campagne visant les nouveaux arrivants non natifs. La collaboration avec Jeroom et Philippe Geluck pour les lampes et luminaires a également été un véritable succès. Avec la chaîne de radio Nostalgie, nous avons lancé un appel en Wallonie pour collecter des appareils utilisables pour les victimes des inondations, et en Flandre nous avons fait appel à Gert Verhulst et James Cooke qui ont diffusé le message lors de l’émission De Cooke & Verhulst. »

B. Vermoesen: « Nous avons également commandé une série de vidéos à nos partenaires qui réutilisent ou recyclent les appareils déclassés. Citons notamment l’organisation Out of Use, qui restaure de vieux ordinateurs portables et les fournit ensuite à des personnes précarisées. De cette manière, nous rendons palpables des concepts abstraits tels que le recyclage, la réutilisation et l’économie circulaire. C’est également un secteur passionnant où il se passe beaucoup de choses. Nous avons même clôturé un projet relatif à l’intelligence artificielle en 2021. Cette technologie est désormais largement utilisée par les entreprises de travail adapté qui effectuent les « coups de sonde » dans les appareils collectés. Mais les applications potentielles vont bien au-delà. C’est pourquoi nous travaillons déjà sur la génération suivante. Si vous souhaitez en savoir plus, je vous renvoie au prochain rapport annuel. »